Il existe plusieurs types de morsures. Elles sont, en générale, provoquées par les animaux. Pour la plus grande majorité, il s’agit de nos animaux domestiques. La morsure du chien est la plus fréquente.
On dénombre environ 170 000 morsures par an en France. La prévention et la conduite à tenir en cas de morsure varient selon le type d’animal.
La morsure des mammifères
Il vient en tête le chien, suivit du chat. Cependant, avec la diversité des animaux familiers, on voit apparaître des morsures de rongeurs comme le rat, la souris, le furet, le cobaye etc. Le site Vetostore, une animalerie en ligne, propose aux propriétaires d’animaux de compagnie des fiches techniques pour s’en occuper au mieux et éviter ainsi des attaques.
Le chien
La puissance de la mâchoire du chien varie en fonction de sa taille. Les crocs de l’animal écrasent et arrachent les chairs et parfois causent des dégâts graves voire extrêmement graves qui peuvent conduire jusqu’à la mort.
La prévention
Lorsqu’il s’agit d’un chien inconnu : les chiens agissent selon leurs instincts et sont guidés par leurs sens.
Le sens le plus développé chez le chien est l’odorat.
- éviter les parfums trop agressifs,
- ne pas oublier que, lorsqu’on a soit même un chien, on porte son odeur sur soit et celle-ci pourra être ressentie comme une agression ou une provocation par le chien.
Le second sens est l’ouïe, qu’il a d’ailleurs très fine.
- un bruit fort et strident peut le déranger ou lui faire peur,
- ne jamais crier pour le faire s’éloigner.
La vue du chien est assez basse et décline en vieillissant.
- il faut éviter les gestes trop brusques,
- les vêtements bizarres et les couleurs trop vives peuvent aussi être pressenties comme de l’agression.
Il est important de ne jamais provoquer chez le chien un sentiment de peur. Il doit vous voir arriver très tôt.
Si le chien ressent la peur d’une personne, celle-ci se trouvera en situation d’infériorité et il le saura inévitablement.
- les personnes souffrant d’une peur viscérale doivent impérativement éviter les chiens,
- si un chien est attaché, ou en enclos, il ne faut jamais rentrer dans cet espace.
- ne jamais fixer un chien dans les yeux, pour lui c’est une provocation.
Ce que les enfants doivent impérativement savoir sur les chiens en général.
- tous les chiens ne sont pas leur chien. Il doit éviter les autres car ils ne sont pas tous gentils,
- l’animal n’est pas un jouet. Ils ne doivent pas embêter des chiens inconnus et prendre grand soin de l’animal de la famille en lui apportant des soins (anti puces pour chien, brossage, caresses, jeux…). Le chien ne doit pas se sentir en insécurité dans sa famille d’accueil.
- ne pas déranger un chien qui mange ses croquettes Royal Canin ou qui dort,
- ne pas fuir devant une bête agressive,
- si un chien attaque trouver un objet à mettre entre lui et la gueule de la bête, sinon protéger son visage avec son bras,
- ne jamais acculer un chien, lui laisser toujours un coin d’où il pourra fuir.
En cas de morsure
La morsure provoque une plaie. Une plaie est une interruption anormale du revêtement cutané qui peut être suivi par une infection ou le tétanos. On va distinguer les plaies simples et les plaies graves.
La plaie simple
- se laver les mains,
- laver la plaie à grande eau,
- utiliser du savon normal ou du savon liquide,
- utiliser un désinfectant léger ou un antiseptique.
La plaie grave
- allonger la victime,
- la couvrir,
- la rassurer,
- ne pas la faire boire,
- envelopper la plaie dans un linge propre,
- alerter les secours.
Si la morsure est située au visage :
- appliquer un linge léger et surveiller jusqu’à l’arrivée des secours.
Si la morsure se situe au thorax
: elle peut occasionner des détresses circulatoires.
- allonger la personne tête baissée en lui relevant les jambes, sans jamais les baisser dans l’attente des secours,
- couvrir la victime et la rassurer.
La détresse se repère par des signes :
- pâleur des muqueuses, du visage et des ongles,
- respiration haletante, superficielle,
- pouls rapide et faible en amplitude.
Si la morsure se situe à l’abdomen: les viscères peuvent être touchés et/ou la plaie peut laisser le passage aux viscères. Il ne faut pas chercher à les rentrer.
- si la victime est consciente, l’allonger sur le dos,
- replier ses deux jambes pour éviter la contracture abdominale,
- recouvrir la partie blessée d’un linge stérile ou au minimum parfaitement propre,
- couvrir la victime, la rassurer, appeler les secours et surveiller,
- si la victime est inconsciente, la mettre en PLS, la couvrir, appeler les secours et surveiller.
Une plaie peut entraîner une infection caractérisée au début par une rougeur localisée autour de la plaie. D’où l’importance de ne pas utiliser d’antiseptique coloré. Si l’infection s’étend la rougeur s’étend, des ganglions apparaissent qui deviennent douloureux au touché puis arrive la fièvre.
Le chat
Deuxième parmi nos animaux de compagnie, ses crocs transpercent la peau et souillent en profondeur.
Il ne faut pas négliger les pattes de l’animal dont les griffes peuvent également provoquer des plaies. Le risque particulier lié aux blessures provoquées par un chat est la souillure de la plaie. Parfois, profonde, il est important lors du soin de nettoyer méticuleusement à l’aide de compresses imbibées d’un produit désinfectant, avant l’application d’un produit cicatrisant contenant éventuellement un antiseptique et un film de type collodion.
Le chat par sa morsure ou sa griffure peut transmettre des maladies à l’homme.
La toxoplasmose
Maladie parasitaire liée à un protozoaire, le toxoplasma gondii. Ce protozoaire se reproduit de façon sexuée dans l’intestin grêle du chat mais il peut également se reproduire chez d’autres hôtes comme l’homme.
En France, plus de 50 % des gens sont porteurs du protozoaire, mais leurs défenses sont suffisantes pour le neutraliser.
Il existe 3 formes de toxoplasmose :
- l’infection aiguë : les symptômes sont la fatigue, des ganglions diffus dans l’organisme et de la fièvre,
- les formes symptomatiques qui touchent les personnes ayant une immunité réduite c’est à dire les immunodépressifs : le parasite se reproduit dans leur organisme jusqu’à entraîner des lésions cérébrales, oculaires, cardiaque. Elle peut se généraliser à tous les organes dans le pire des cas,
- les formes congénitales : c’est l’infection du fœtus par la mère durant la grossesse. La mère a une toxoplasmose aiguë et les protozoaires traversent le placenta. Elle peut provoquer un avortement spontané. Après l’accouchement, les risques pour l’enfant sont une hydrocéphalie, un retard mental, des convulsions, des troubles visuels allant jusqu’à la cécité.
Le traitement
:
Il se fait par des antibiotiques et des antiparasites