La valériane est une plante herbacée très répandue en Europe. La floraison a lieu entre mai et août donnant des fleurs blanches rosées. Ce sont les racines de la plante qui sont utilisées pour leurs vertus. Elles doivent être séchées à basse température, puis broyées. Les poudres obtenues sont intégrées dans les compléments alimentaires à base de valériane. Quels sont alors les bienfaits de la valériane ?
Les caractéristiques de la valériane
Appartenant à la famille des valérianacées, la valériane peut atteindre une hauteur jusqu’à 1m. Elle se caractérise par une souche verticale aux racines épaisses. Ses feuilles sont opposées et divisées en folioles pointues, faisant penser à celles de la fougère. La valériane se développe mieux dans les régions à climat humide. On peut la trouver dans toutes les régions tempérées du globe. Étant donné son efficacité sur le trouble du sommeil et la nervosité, la valériane est cultivée en Europe centrale et orientale par semis au printemps afin de récolter sa racine et son rhizome à l’automne pour être utilisés en phytothérapie.
De quoi est composée la valériane ?
Avant de vous parler des bienfaits de la valériane, il importe de savoir ses composants. À part son côté ornemental, la valériane est cultivée dans de nombreux pays pour satisfaire les besoins grandissants en plantes de phytothérapie. La racine de la valériane contient plus de 150 composés chimiques dont la majorité aurait des effets physiologiques. Parmi ces composés, nous pouvons citer entre autres l’acide valérénique, de la famille des sesquiterpènes, les valépotriates de la famille des iridoïdes et la 6-méthyl-apigénine et la 2-S-hespéridine de la famille des flavonoïdes. L’essence de la plante renferme aussi du bornéol, un alcool monoterpénique.
Comme les composés de la valériane sont très instables et vulnérables à la chaleur, leur extraction doit se respecter des impératifs de température. Parfois, il vaut mieux extraire ces composés à partir de la plante fraîche pour éviter qu’ils soient détruits lors du séchage à la chaleur.
Il faut savoir que les composants de la racine de la valériane agissent en synergie. Autrement dit, il est conseillé de prendre la racine de la valériane dans son intégralité au lieu de prendre les substances isolément. Pour cela, vous pouvez consommer la racine coupée finement dans les tisanes ou sous forme de poudre. Les extraits issus de la plante fraîche ou séchée peuvent être mis en solution buvable, en comprimés ou en gélules.
En quoi la valériane est-elle bénéfique ?
La valériane a été déjà utilisée depuis l’Antiquité pour ses propriétés apaisantes et relaxantes. Nombreux sont les médecins qui la recommandent pour lutter contre les troubles du sommeil. Grâce à son effet sédatif, elle se montre efficace pour calmer la nervosité et favoriser l’endormissement.
À part la tension nerveuse et ses conséquences, qui sont les contractures musculaires, les céphalées de tension peuvent être aussi soulagées par la valériane. Vous pouvez l’utiliser pour réduire les sensations de palpitations causées souvent par les troubles du rythme cardiaque.
La prise de la valériane
Pour profiter des bienfaits de la valériane, il faut respecter sa posologie. La valériane peut être prise en tisane. Pour cela, il suffit d’infuser 2 à 3 grammes de poudre dans une tasse d’eau bouillante. Il est recommandé de prendre 2 à 3 tasses par jour. Pour soulager les troubles du sommeil léger, prenez la deuxième prise vers 17 h et la troisième prise juste avant de vous coucher. Il s’agit d’un traitement de deux semaines au moins. Mais vous pouvez poursuivre le traitement si besoin est.
Il est possible de préparer des tisanes faites maison. Pour réaliser une tasse, vous avez besoin de 3 grammes de racines (soit une cuillère à café), pour 200 ml d’eau. Lorsque l’eau commence à bouillir, mettez les racines dedans et laissez infuser pendant une dizaine de minutes. Cette préparation se boit avant d’aller se coucher pour stimuler l’endormissement naturel.
Si vous prenez la valériane en gélules, il vous en faut 1 ou 2 de 500 mg par jour. Elle peut être également utilisée sous forme de teinture pour lutter contre l’anxiété. Dans ce cas, diluez 20 gouttes dans de l’eau chaude, à prendre 5 fois par jour.
Il faut savoir que la racine de la valériane peut dégager une odeur déplaisante. Certaines personnes n’apprécient pas non plus son goût. De ce fait, n’hésitez pas à ajouter du miel ou une plante aromatique comme la lavande par exemple. Il est aussi possible d’associer la valériane avec d’autres plantes. Par contre, il faut éviter de la consommer avec d’autres plantes aux propriétés sédatives sans avoir consulté au préalable un médecin. Si la sédation est trop importante, vous risquez de chuter à tout moment. Il ne faut pas non plus prendre la valériane avec d’autres plantes toxiques pour le foie telles que la consoude officinale, la germandrée petite chêne, le millepertuis, etc.
Les précautions à prendre lors de la prise de la valériane
Si vous prolongez le traitement au-delà de deux semaines, il est conseillé de le faire sous surveillance médicale. Il vaut mieux également alterner la prise de la valériane avec d’autres plantes sédatives comme le coquelicot, l’Escholtzia, le houblon, la lavande, la mélisse, le mélilot, l’oranger, le pavot de Californie, le romarin, le tilleul, etc. Vous pouvez aussi alterner le traitement avec la prise de macérats de bourgeons de plante comme l’aubépine, le figuier ou le tilleul.
Pour une prise de plus de 6 semaines, l’arrêt du traitement doit se faire en diminuant la dose progressivement. Sinon, la personne risque de présenter un syndrome de manque avec des symptômes tels que des palpitations, une agitation, voire un délire.
Il est vivement déconseillé de prendre de l’alcool pendant le traitement pour éviter les risques de somnolence. Les personnes souffrant de problèmes de foie devront demander l’avis d’un médecin avant de faire la cure. Il en est de même pour les personnes qui suivent des médicaments sédatifs comme des somnifères, des tranquillisants, des antidépresseurs, des antiépileptiques, des neuroleptiques des antipsychotiques. À cela s’ajoutent les antalgiques ou les antitussifs dérivés de l’opium ainsi que les antihistaminiques H1 destinés pour lutter contre les allergies.
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